Par Mathilde Vallet.
L’Islande, réputée pour ses paysages spectaculaires, l’est un peu moins pour sa gastronomie. Cette île septentrionale a pourtant des mets très spécifiques, loin de laisser indifférents les touristes qui la visitent.
Sa terre et son climat étant assez impropres à l’agriculture, la nourriture était à l’origine surtout axée sur la pêche mais aussi sur la viande de mouton, animal omniprésent sur le territoire depuis son importation par les Vikings, premiers colons du pays.
Les amateurs d’agneaux et de mouton en général devraient donc trouver dans ce pays un véritable paradis culinaire. Parmi les spécialités, on trouve la soupe islandaise à l’agneau (kjötsúpa), l’agneau fumé (hangikjöt), le boudin de mouton (blóðmör), les testicules de béliers bouillis (súrsaðir hrútspungar) ou encore la tête de mouton bouillie (svið) qui n’est apparemment pas si mauvaise, mais pour un Islandais, tout se mange dans le mouton, y compris la langue et les yeux.
Le hot dog islandais (pylsur), mélange de bœuf, porc et agneau, est aussi très réputé. Un stand à Reykjavik ne désemplit d’ailleurs plus depuis le passage du président américain de l’époque Bill Clinton.
Les langoustines, pêchées au large de la côte sud, font partie des spécialités du pays tout comme le poisson séché, aussi courant que l’est notre pain quotidien.
Ne cultivant que très peu de céréales, l’Islande produit tout de même 2 types de pain à base de seigle. Le rúgbrauð (ou hverabraud lorsque cuit par géothermie), pain noir épais, un peu sucré et sans croute, et le flatkaka, galette ronde et plate.
Le skyr, devenu l’un des produits laitiers les plus à la mode dans le monde, est une spécialité islandaise.
Âmes sensibles s’abstenir… l’Islande est, avec les Iles Féroé, le seul état à autoriser encore la chasse aux macareux (qui fait partie de leur tradition culinaire depuis des siècles) et sa viande est considérée comme un met délicat.
D’autre part, la chasse à la baleine étant de nouveau autorisée par le pays (après avoir été interdite entre 1986 et 2006), ne soyez pas étonné de trouver dans les restaurants une autre spécialité : le steak de baleine (Hvalur).
Estomac sensible s’abstenir… une autre spécialité très réputée est le requin faisandé « Hákarl ». Une expérience unique à tenter pour les plus téméraires !
Pour finir sur une note plus douce, sachez que les Islandais sont férus de glaces et en consomment en toutes circonstances, été comme hiver. Vous en trouverez de toutes sortes et à tous les parfums, notamment à la réglisse que l’Islande produit en grande quantité et que l’on retrouve un peu partout. Le pays ne produisant ni sucre ni miel, cette racine a été pendant des siècles la seule à représenter le délice sucré des Islandais. Elle reste donc très présente dans l’univers culinaire du pays. Il existe même une autre curiosité : la réglisse salée ou « lakkrís ».
Comme dans beaucoup de pays, les microbrasseries ont le vent en poupe. Vous pourrez donc déguster de très bonnes bières artisanales à Reykjavik.
Au nord de l’île, vous pourrez même, si vous souhaiter pousser l’originalité un peu plus loin, aller vous relaxer dans des bains de bières locales, un verre de bière à la main.
Il ne faudra pas oublier non plus de gouter l’alcool emblématique du pays : la liqueur Brennivín ou liqueur de la Mort Noire, eau-de-vie de pomme de terre typiquement nordique, claire, non sucrée, aromatisée au carvi.
La cuisine islandaise reste donc rustique et humble même si une certaine évolution s’est amorcée depuis ces dernières décennies du fait du brassage plus important des cultures et de l’accès évident à plus de denrées.
Vous pourrez vous faire une idée de cet univers culinaire en rejoignant notre itinéraire “Reykjavik, Cercle d’Or et Géothermie”.
Reykjavik, Cercle d’Or et Géothermie
Sébastien
Sébastien, notre cher collègue est passionné de voyages et d’écriture, il contribue notamment à la communication de Nord Espaces.
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