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Le beau contemporain au Centre d’art Henie Onstad

28 novembre 2023
  • Culture & Géo / Alerte TV
  • Nord Espaces a testé pour vous…

A Høvikodden, au bord du fjord d’Oslo, le Centre d’art Henie Onstad est un écrin pour toutes les formes de création contemporaine. Il est en cela resté fidèle à l’esprit de ses fondateurs, qui recherchaient avant tout le beau, « ce qui peut ravir l’œil et apporter la paix de l’esprit ».

Pour l’amour de l’art moderne et contemporain

Le Centre est né en 1968 de l’imagination de Niels Onstad (1909-1978), armateur et collectionneur d’art, et de son épouse Sonja Henie (1912-1969), grande dame du patinage artistique. Que l’on en juge : six fois championne d’Europe, dix fois championne du monde, trois fois championne olympique (en 1928, 1932 et 1936) ! Elle popularisa ensuite son sport aux Etats-Unis en tant que patineuse professionnelle et actrice. C’est en 1955 que Sonja Henie commença à s’intéresser à la peinture, après sa rencontre avec Niels Onstad. La femme d’affaires devint alors l’une des plus grandes collectionneuses d’art et mécène de Norvège…  Le couple est enterré au sommet de la colline surplombant le Centre d’art, dont une salle est consacrée aux trophées et autres objets personnels de la championne.

Per Inge Bjørlo, Corps plus Grand (2003). Conçue pour honorer la mémoire des soldats des forces de maintien de la paix des Nations Unies – les Casques bleus – morts au combat, cette sculpture de Per Inge Bjørlo (né en 1952) devait être placée à New York près du siège de l’institution. Critiquée pour s’être mise en avant, l’ONU abandonna le projet. Photo Nord Espaces, Centre d’art Henie Onstad, Norvège, 2023

Les artistes français à l’honneur

Comme de nombreux collectionneurs européens de leur époque, Sonja et Niels s’intéressèrent beaucoup à la France. La collection de peinture comprend ainsi des œuvres de Juan Gris, Jacques Villon, Pablo Picasso et Pierre Bonnard. Ils mirent l’accent sur les années 1950, avec deux tendances principales : les abstractions lyriques et, dans une certaine mesure, géométriques de l’École de Paris, inspirées par la nature, et un expressionnisme nordique plus brutal, à l’œuvre entre autres au sein du mouvement artistique CoBrA.

Aase Texmon Rygh, Volta (1975). Pionnière de la sculpture norvégienne moderne, Aase Texmon Rygh (1925-2019) fait ici référence au scientifique italien Alessandro Volta (1745-1827), à l’origine de la première batterie électrique. Photo Nord Espaces, Centre d’art Henie Onstad, Norvège, 2023

Au cours des 55 années d’existence du Centre d’art, la collection n’a cessé de s’enrichir et de se diversifier. Elle compte aujourd’hui plus de 8 000 œuvres inspirées principalement du surréalisme, des mouvements CoBrA et Fluxus, de l’abstraction géométrique (art concret, op art…) et de la peinture abstraite lyrique. Le grand parc arboré autour du Centre met en valeur 30 sculptures d’artistes norvégiens et internationaux.

Kai Nielsen, La Mère de l’Eau (1918-1920). Personnification de la fécondité marine, Téthys est une déesse grecque archaïque, fille d’Ouranos (le Ciel) et de Gaïa (la Terre), sœur et épouse d’Océan dont elle eut de nombreux enfants, les dieux fleuves et Océanides. Ici en bronze, cette œuvre emblématique du sculpteur danois Kai Nielsen (1882-1924) est aussi un marbre de la Glyptothèque de Copenhague, la différence de matériau donnant à la sculpture une expression différente. Photo Nord Espaces, Centre d’art Henie Onstad, Norvège, 2023
Kai Nielsen, Zeus et Io (1918-1920). La mythologie grecque raconte que Zeus descendit du ciel pour embrasser la nymphe Io et bientôt lui faire de nombreux enfants. Jalouse, son épouse Héra changea la belle Io en génisse. Photo Nord Espaces, Centre d’art Henie Onstad, Norvège, 2023

Les citrouilles jaunes de Yayoi Kusama

Née en 1929, l’artiste japonaise Yayoi Kusama est mondialement connue pour son univers aux couleurs vives et motifs tentaculaires, muri six décennies durant sur des peintures, sculptures et pièces entières. L’un de ses thèmes fondamentaux est l’infini, défini à la fois comme un espace cosmique, spirituel et psychologique dans lequel disparaître, s’éteindre. Un appel du vide, entre désir et angoisse, suggéré notamment par l’installation Hymne à la Vie (2015).

Yayoi Kusama, Hymne à la Vie (2015). Photo Nord Espaces, Centre d’art Henie Onstad, Norvège, 2023

C’est au début des années 80 qu’apparut le motif de la citrouille jaune aux points noirs, aujourd’hui emblématique de la culture japonaise. Kusama décrit ainsi son attirance pour le cucurbitacée : « Il semble que les citrouilles n’inspirent pas beaucoup de respect. Mais j’ai été enchantée par leur forme charmante et engageante. Ce qui m’a le plus séduite, c’est la généreuse absence de prétention de la citrouille. Ça, et sa base solide, spirituelle ».

Yayoi Kusama, Citrouille (2016). Photo Nord Espaces, Centre d’art Henie Onstad, Norvège, 2023

Escapade à Oslo

La Mère de l’Eau de Kai Nielsen et Corps plus Grand de Per Inge Bjørlo. Photo Nord Espaces, Centre d’art Henie Onstad, Norvège, 2023
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  • Sonja Henie

Sébastien

Sébastien, notre cher collègue est passionné de voyages et d’écriture, il contribue notamment à la communication de Nord Espaces.

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Sébastien

Sébastien, notre cher collègue est passionné de voyages et d’écriture, il contribue notamment à la communication de Nord Espaces.

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