L’appel de la Volga

« Mère Volga », plus grand fleuve d’Europe avec 3 690 km, tient une place à part dans le cœur des Russes. Prenant sa source dans les collines de Valdaï entre Saint-Pétersbourg et Moscou, elle se jette dans la mer Caspienne, en Asie centrale. Elle arrose ainsi certaines des plus anciennes villes de Russie : Tver (1135), Ouglitch (937), Iaroslav (1010), Kostroma (1152), Nijni Novgorod (1221), Kazan (1005)… Son bassin versant, d’une superficie de 1 350 000 km², rassemble une mosaïque de peuples. Route navigable et commerciale stratégique, enjeu par exemple de la sanglante bataille de Stalingrad, la Volga fut l’objet de travaux d’aménagement titanesques après la Seconde Guerre mondiale. La construction de barrages noya des milliers de kilomètres carrés et le fleuve devint le cœur d’une toile de canaux rejoignant les mers alentours : Baltique, Blanche, Caspienne, Noire… La Volga fut longtemps la frontière orientale de la Russie. Son calme, ses rives, îles et eaux sombres inspirent toujours les peintres et les écrivains.

Il y a une dizaine d’années, les campagnes russes commencèrent à incarner une vie meilleure, loin du consumérisme et de la tyrannie de l’argent, autour de valeurs simples : la famille, la nature et la sérénité. Dans le numéro 13 (Printemps / Eté 2017) de la revue 6 Mois, les photos d’Oksana Yushko illustrent le choix de nombreux Russes de quitter les villes, pour répondre notamment à « L’appel de la Volga » (pp.204-225).

Le fleuve donna son nom à une grande berline d’inspiration américaine, fabriquée de 1955 à 2010 par le constructeur russe GAZ. Elle séduisit les administrations et membres influents du parti communiste. L’équipée des deux héros du roman Anthracite (2014) de Cédric Gras se fait ainsi en Volga.

Laissez-vous aussi gagner par le charme subtil du grand fleuve.

Nous vous proposons un très large choix de croisières sur la Volga entre bulbes et bouleaux, de Saint-Pétersbourg à Moscou, de Moscou à Astrakhan, ou inversement.