Exposition exceptionnelle : Pierre le Grand, un tsar en France, 1717

Si le Président Français et son homologue russe se sont rencontrés fin mai 2017 à Versailles et plus particulièrement au Grand Trianon, c’est bien sûr pour parler diplomatie ; mais c’est aussi et surtout pour inaugurer une exposition exceptionnelle qui se tiendra pendant près de 4 mois appelée : Pierre le Grand, un tsar en France. 1717

Il y a 300 ans donc, ce personnage historique qui n’avait pas volé son nom arrivait à Versailles depuis un lointain pays – il s’en est absenté plusieurs mois pour réaliser ce voyage : Pierre Le Grand arrivait de Russie. Grand par la taille, grand par la vision, il a ouvert son pays sur l’Occident et l’a modernisé. Les livres d’histoire conservent l’image d’un souverain visionnaire, entreprenant, bâtisseur.

Il y a quelques années, j’arrivais à Saint-Pétersbourg, la ville de Pierre Le Grand, pour quelques nuits ; tout petit dans cette ville immense de 9 millions d’habitants, je découvrais la Russie et restais subjugué par la vision de la Néva et du Palais d’Hiver sur sa rive gauche, abritant le Musée de l’Ermitage considéré comme le rival du Louvre.

Une journée n’est pas suffisante pour découvrir l’Ermitage : je m’y suis perdu, entre des peintures célèbres que je n’imaginais pas être en Russie et des pièces extraordinaires. Heureusement que ma guide avait prévu à la fois les tickets d’entrée permettant d’éviter les files d’attente à la billetterie et les salles qui m’intéressaient ; merci Nord Espaces ! J’ai même pu voir un tableau de Picasso peint dans le petit village où j’ai grandi !

On ressort de l’Ermitage étourdit par l’ampleur de ce que l’on a pu approcher : j’étais prévenu, 3 millions de pièces différentes figurent à l’inventaire de l’Ermitage ; les deux tiers des 150 pièces présentées au Grand Trianon de Versailles viennent de ce musée et son complétées par des outils, des documents, des plans, des instruments scientifiques de Pierre Le Grand. Voilà qui peut donner une image différente des tsars. Et surtout qui conforte l’idée d’une ville Saint-Pétersbourg, tournée vers les arts et la culture.

Et c’est vrai que malgré sa jeunesse – 314 ans – Saint-Pétersbourg est une ville magique, née de la volonté de Pierre Le Grand ; elle a épousé les aléas de l’Histoire ; on y croise le souvenir des marins du croiseur Aurore (symbole de la Révolution d’Octobre), de Raspoutine bien évidemment, des civils écrasés sous les bombes nazies lorsque la ville fut assiégée pendant 3 ans, de l’impératrice Catherine, … Et on peut aussi quitter Saint -Pétersbourg comme cela m’avait été organisé pour découvrir, après l’Ermitage en écho au Louvre, le château de Peterhof en écho à Versailles. Mais la découverte ne s’arrête pas là : le palais de Pouchkine où la Chambre d’Ambre a été reconstituée après sa disparition durant le siège de Léningrad, l’île de Cronstadt, les parcs, m’ont fait découvrir une Russie méconnue avant de profiter de l’un des plus grands théâtres au monde, le Mariinski.

Donc, j’irai à cette exposition Pierre le Grand, un tsar en France. 1717 au Grand Trianon de Versailles pour redécouvrir le personnage historique de Pierre Le Grand et me replonger dans un temps où la France et Russie multipliaient les projets et les échanges artistiques, bousculant les conventions et la diplomatie classiques. Et il y a fort à parier que cela me donnera envie de retourner à St Pétersbourg, Leningrad, Petrograd, … cette ville-musée à ciel ouvert , tel était d’ailleurs le nom de mon voyage Nord Espaces. J’y suis retourné d’ailleurs en été 🙂

C. Adler