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[Invitation au voyage] – En route pour l’Alaska (2)

8 novembre 2010
  • Récits & Carnets de voyage

29 août 2010 En mer

Réveil matinal à la recherche d’un petit déjeuner ! Nous recevons beaucoup d’informations en même temps de la part du bateau, difficile de tout assimiler à la fois. Heureusement nous sommes relativement bien placés; bien qu’en cabine intérieure, nous sommes sur le pont 14 et à peine sortis de la cabine, on peut suivre l’odeur des gaufres jusqu’au pont! Un peu plus loin nous attends un petit-déjeuner buffet international. Cette première journée est entièrement en mer, ce qui nous permet de découvrir le bateau et toutes ses possibilités en matière d’attraction, sport, détente… Il est vrai que je n’ai jamais voyagé à bord d’un aussi gros bateau non plus et à première vue il semble très impersonnel. En revanche on se rend vite compte que l’on peut vivre à son rythme, pas besoin de toujours tenir compte des horaires de repas et d’animations, il y a toujours quelque chose à disposition. Nous sommes là pour le cadre, la nature, l’expédition et le bateau est plus un moyen d’y parvenir qu’autre chose. Bien-sûr nous ne nous refusons pas à une petite partie au casino et une bonne heure de détente au sauna… un bon sauna nordique, quel plaisir! Le temps est couvert toute la matinée et pluvieux en fin de journée, pas vraiment propice à l’observation, d’autant plus que nous naviguons assez loin des côtes pour rejoindre plus vite Ketchikan, donc pas grand chose à observer à part l’horizon… Mais bientôt en Alaska!!!

30 août 2010 Ketchikan

Lever matinal, il me tarde de voir l’Alaska, d’autant plus que nous n’avons qu’une matinée à Ketchikan. Nous allons déjeuner, et là tout est exactement comme je l’imaginais: à gauche du bateau, une île avec des sapins, des chalets à l’américaine en bordures de l’eau, des pontons avec des bateaux et des hydravions. D’ailleurs on en voit déjà quelques uns décoller. Le temps est couvert, mais souvent, cela donne encore plus de charme aux paysages, comme j’ai pu le constater sur les bords de la Volga en Russie.

Ca y est, nous sommes sur l’île de Revillagigedo. Et nous finissons vite notre petit déjeuner pour découvrir la rive droite.

A notre sortie du bateau, les organisateurs d’excursions nous attendent déjà. Tours en hydravion, hélicoptère, en bus ou encore en calèche sont proposés, différentes possibilités pour aller voir la ville, les ours ou le Mistyfjord.

Nous optons pour une petite marche jusqu’au Saxman Native Village. Nous marchons le long du port. La ville de 14 000 habitants se réveille à peine, mais vivant essentiellement du tourisme, l’arrivée des ferries est l’occasion d’ouvrir les boutiques et différentes attractions. A la sortie du centre-ville, les quelques miles semblent représenter tout de même 4 km. Mon ami propose de faire du stop, un moyen de transport universel dit-il! Et nous voilà bientôt dans un super 4×4 d’un habitant parti travailler. L’occasion d’échanger quelques mots avec la population locale. Les gens sont toujours impressionnés de savoir d’ou l’on vient car l’Europe leur semble vraiment inaccessible !

L’homme nous dépose à l’endroit souhaité, et nous nous trouvons au pied de superbes sculptures sur bois, ces totems qui retracent le passé indien. A Ketchikan, 20% de la population a des ancêtres indiens, essentiellement Tinglit. Il est vrai que la population semble divisée en deux parties, les gens de type indien et les gens de type américain. Nous nous promenons quelques instants sur les lieux, avant de regagner le centre-ville, mais cette fois, à pied. Une route qui longe la côte, qui n’est donc pas désagréable. Le centre-ville est maintenant plus animé, des petites boutiques sur pilotis nous mènent à un funiculaire, que nous empruntons, bien-sûr ! Celui-ci nous hisse directement à l’intérieur d’un hôtel et nous permet de faire une petite pause autour d’un café et d’une Alaskan White Bier pour mon ami. En sortant il pleut, mais cela ne nous arrêtera pas ! Equipés de nos K-way, nous descendons jusqu’à la rivière ou le spectacle en vaut la peine: des saumons par milliers y nagent à contre-courant ! Nous essayons d’en attraper un, mais ils sont très rapides et surtout très gros ! Nous terminons notre visite de Ketchikan par le centre-ville, où nous rencontrons même un francophone dans une boutique de fourrure… ici, à l’autre bout du monde !

A notre retour sur le bateau, nous nous réchauffons au sauna mais pas trop longtemps car nous avons rendez-vous avec les baleines à 18h00 ! Et comme si elles avaient été commandées, elles sont là ! A l’avant du bateau. Impossible cependant de prendre des photos, comme on ne peut quand même pas prévoir l’instant auquel elles sortent de l’eau. Peut-être aurons-nous la chance d’en voir d’autres…

 

31 août 2010 Juneau

Arrivée à Juneau à 8h00.

Nous avons la journée devant nous alors nous ne nous précipitons pas à descendre du bateau. Je prends mon café sur le pont en profitant de la vue sur les montagnes de Juneau pendant que mon ami dort encore. Tout est paisible dans la Capitale Administrative de l’Alaska, seuls les bus commencent à se multiplier face aux ponts des bateaux.

Mon ami se réveille et après un bon petit déjeuner, nous faisons quelques provisions et partons pour une longue randonnée. En fait celle-ci sera plus longue qu’on ne se l’imaginait. Nous traversons le centre-ville, le départ du « Mont Robert Trail » se fait juste derrière la 6th. A l’entrée sont affichées quelques instructions concernant la nature Alaskienne, notamment les ours. Et après réflexion, nous laissons nos provisions là, de peur d’attirer les ours. A Juneau comme probablement dans une grande partie de l’Alaska, les poubelles sont « Bearproof » afin que ceux-ci ne soient pas attirés autour des habitations. Pour nous, peu sportifs, l’ascension est assez raide ! Après 3 heures de sport, nous arrivons enfin au Tram de Juneau, qui est un funiculaire panoramique. La vue est superbe et les touristes payent 27$ pour l’aller-retour. En montant à pied, le retour ne coûte que 5$ par personne, qui ne sont pas à payer contre un ticket, mais en consommant dans le café ou la boutique du Tram. J’en ai plein les pieds, je mobilise mes dernières forces pour me hisser dans la cabine !

Nous rentrons déjeuner sur le bateau et l’après-midi nous nous laisserons emmener. Des navettes partent du port pour le glacier Mendenhall. Le trajet dure un bon quart d’heure et le chauffeur, très enthousiaste, nous fais visiter la ville par la même occasion. Le ciel s’est découvert et c’est sous le soleil que nous nous promenons autour d’un lac, entre les montagnes, le glacier et une superbe cascade qui se déverse dans la même eau. Le spectacle est magnifique et nous restons là quelques instants à profiter du décor et du soleil qui nous chauffe le visage. Qui a dit qu’il faisait froid en Alaska? J’aurai pu rester là pendant des heures, seulement nous souhaitons encore passer par la case shopping.

Le centre-ville de Juneau s’étend sur une seule rue composée uniquement de boutiques de souvenirs pour les touristes. Je suis très agréablement surprise par cette « capitale » que j’imaginais avec des petits immeubles bétonnés, allez savoir pourquoi. Parfois on se fait des idées sur des endroits qui n’ont pas du tout lieu d’être !

Finalement nous avons encore bien marché cet après-midi et mon ami propose une halte au Red Dog Saloon. Et comme son nom l’indique, nous atterrissons dans un véritable saloon avec des portes battantes, un sol de foin, des tables rondes et même un pianiste qui nous met tout à fait dans l’ambiance ! Je commande un café, mais décidemment, le café ce n’est vraiment pas ce qu’on trouve de meilleur aux Etats-Unis ! Enfin, l’endroit en valait vraiment le détour !

01 septembre 2010 Skagway

Ce matin nous ne nous sommes pas pressés, pourtant nous avons pris l’habitude de nous lever tôt et à 8h00 je suis déjà prête pour cette nouvelle journée. Ce matin c’est céréales et fruits pour tous les 2; pas d’oeufs, pas de charcuterie, pas de pain perdus ou viennoiserie… Je crois que tous les 2 ne sommes pas habitués à manger autant aux repas, et nous l’avons ressenti.

Nous avons décidé de partir encore pour une bonne balade, en direction de Dewey Lake. Le sentier de Lower Dewey Lake commence tout près du centre-ville et l’ascension est raide. Je suis encore bien essoufflée en arrivant à destination. Mais encore une fois, ça valait bien la peine de souffrir un peu! Devant nous une immense étendue d’eau au milieu des montagnes, et le lac est tel un miroir, transparent sur les bords. De là partent plusieurs sentier vers d’autres lacs, Icy Lake, Upper Dewey Lake etc. Mais de peur que l’ascension soit encore trop raide, nous décidons d’opter pour le tour du lac. Nous partons sur la rive gauche qui n’est pas très facile d’accès à certains endroits. Nous croisons très peu de touristes, à croire que nos compatriotes du bateau ne sont pas très sportifs. Il est vrai que beaucoup sont des personnes âgées. Notre seul compagnon de route est un petit écureuil, que nous observons longuement. Quelques superbes points de vue équipés de tables pour ceux qui souhaiteraient y pique-niquer, il semblerait que cet endroit soit assez apprécié, je pense donc qu’on a moins de chance de voir des animaux sauvages.

La rive droite est beaucoup plus facile et nous mettons peu de temps à rejoindre notre point de départ. Nous avons quand même marché quelques heures, il est déjà midi, l’heure de rentrer manger un bout sur la bateau.

En descendant la montagne nous remarquons le fameux White Pass and Yukon Route Railway, qui s’apprête à quitter Skagway. Il s’agit de la voie de chemin de fer qui reliait Skagway au Canada à l’époque de la ruée vers l’or ! Dire que nous sommes seulement à 175km de Whitehorse… et que nous revenons là d’ici un mois pour y vivre une expérience de 6 mois !

Le ventre bien rempli, nous nous reposons un peu de notre dure vie de touriste, avant de retourner sur Skagway pour une petite excursion shopping : nombreuses sont les personnes, amis ou famille à qui il faut penser ! D’autant plus que demain nous naviguons toute la journée, donc nous aurons le temps pour écrire des cartes postales.

Skagway est une ville de 800 habitants, qui reçoit à l’année 750 000 visiteurs ! Nombreuses sont donc les boutiques de souvenirs et autres boutiques à touristes, comme les fourrures ou encore les bijoux. Suivant leur taille, les pépites d’or peuvent atteindre 60 000$ ! A ce prix là, autant essayer d’en trouver une soit même ! Nous nous contentons d’acheter des « Ulu Knife », couteaux traditionnels à poissons, viande ou encore à légumes.

Le ciel s’est couvert, nous rentrons sur le bateau. Un petit sauna pour clôturer cette belle journée.

02 septembre 2010 Parc National de Glacier Bay

Ce matin nous avons rendez-vous avec le mythique parc National de Glacier Bay. Ce parc de 13 287 km² est accessible uniquement depuis l’air ou l’eau et est un véritable royaume de glaciers . J’ai mis mon réveil à 5h30 pour pouvoir faire des beaux clichés du lever du jour. C’est ce qui nous avait été conseillé lors de notre passage au Jokulsarlon en Islande, il paraît que les glaces apparaissent alors sous leur plus belle couleur. Malheureusement au lieu d’un beau soleil levant, nous avons droit à une pluie battante. De quoi retourner illico sous la couette ! Mais nous ne nous décourageons pas, je m’arme d’un café et nous restons observer le petit bateau des Rangers venir se coller à notre bateau de croisière. Les Rangers montent à bord pour nous commenter cette journée à Glacier Bay.

La nature est ici reine et inviolée. Et les Rangers veillent à ce qu’elle le reste. Quelques heures passées à suivre le décor qui défile sous nos yeux malgré la pluie. Puis nous nous décidons à aller déjeuner.

La pluie se calme, les nuages s’éloignent peu à peu pour laisser place au soleil. Je retourne à la cabine pour me réchauffer un peu, mais très vite mon ami revient me chercher « des ours partout partout » s’écrit-il! Je m’empresse de monter sur le pont et de me glisser entre deux personnes pour essayer de voir quelque chose. Très vite je les aperçois, nous naviguons relativement près des côtes mais trop loin pour pouvoir prendre de belles photos. Une très gentille dame me tend ces jumelles, je distingue mieux toute la famille près d’une carcasse de baleine : Certains déjeunent, d’autres jouent dans l’eau, certainement les plus jeunes. Des ours noirs paraît-il, près d’une dizaine au total. Quel spectacle! Deux loups s’y joignent également. Le faune, ce n’est pas ce qu’il manque ici entre les animaux terrestres : ours, loups, chèvres des Rocheuses, coyotes, loups… et les mammifères marins : baleines, phoques, orques, lions de mers et loutres. Il existe même une espèce unique à cet endroit : l’ours bleu ou ours des glaciers.

Nous continuons notre navigation entre les montagnes et arrivons bientôt à la langue glacière du Glacier Bay. C’est superbe, mais après le Spitzberg c’est tout de même moins impressionnant… D’autant plus que nous ne ressentons pas la même chose à bord de petits zodiacs que du haut de notre bateau de croisière. Je fais quelques photos, les gens restent à guetter le moindre éboulement. Le soleil commence à nous réchauffer, car il n’y a plus de vent, le bateau s’est arrêté face au glacier. Nous décidons de profiter des chaises longues installées sur le pont pour nous reposer un peu. Je suis tellement bien au soleil que je m’endors un bon moment. Le bateau est reparti, je me réveille pour me couvrir à nouveau, le vent s’est levé!

L’après-midi à bord est un peu longue, heureusement nous avons prévu le coup et avons acheté une vingtaine de cartes postales à Skagway. Prochaine étape demain en fin de journée, je pense que nous aurons tout écris d’ici là!

 

 

[A suivre… Mystyfjord]

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Nord Espaces est un voyagiste spécialisé et indépendant depuis sa création. Ce que nous considérons comme notre force est avant tout notre équipe : stable, passionnée et internationale, parlant les langues des pays proposés et ayant une vraie connaissance de nos destinations, toutes sans exception parcourues, preuve à l’appui.

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