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Rêve d’Antarctique avec Borealis Voyages

17 avril 2020
  • Récits & Carnets de voyage

C’est un rêve d’enfant que Maya A. réalisa en découvrant l’Antarctique avec Borealis Voyages, notre marque dédiée aux voyages d’exception. Ce septième continent est exceptionnel par ses caractéristiques physiques. Avec 14 millions de km2, il est grand comme les Etats-Unis et l’Europe réunis. Recouvert à 95 % de glace, il abrite les deux tiers des réserves d’eau douce de la planète ! C’est aussi le continent à l’altitude moyenne la plus élevée (2 300 m), et le plus froid bien sûr, avec des températures comprises entre 2°C l’été et jusqu’à -80°C l’hiver. Au-delà de ces données brutes, le principal attrait de l’Antarctique réside dans sa faune, comme l’écrit si bien Olivier de Kersauson dans De l’urgent, du presque rien et du rien du tout (Le Cherche-Midi, 2019) : « Dans cette contrée, l’homme ne sert à rien. Tout vit, se reproduit, piaille, chasse, tout le monde bouffe tout le monde, les baleines, les éléphants de mer, les léopards de mer, les pingouins vivent dans une odeur de sang, d’excréments, de foutre. C’est stupéfiant. J’aime ce monde qui vit sans nous ».

Officiellement découvert en 1820 seulement, l’Antarctique attira rapidement, outre les baleiniers et chasseurs de phoques, la convoitise de plusieurs nations : l’Argentine, l’Australie, le Chili, la France, le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande et la Norvège. Le Traité de l’Antarctique mit un terme à ces revendications en 1961. Le continent fut alors déclaré « Zone internationale » où devait primer la coopération scientifique. C’est aujourd’hui un gigantesque laboratoire, précieux notamment pour l’étude du réchauffement climatique et de l’histoire de notre planète.

Nage à l'ombre des icebergs de l'Antarctique. Photo : Valérie de Nord Espaces
Nage à l’ombre des icebergs de l’Antarctique. Photo : Valérie de Nord Espaces

Pour mieux encore le protéger, les pays membres du Traité signèrent en 1991 le protocole de Madrid. Il fait de l’Antarctique « une réserve naturelle, vouée à la paix et à la science », où les diverses activités sont très réglementées pour limiter leur impact environnemental. « Tout exercice, autre que scientifique, en relation avec les ressources minérales » est ainsi prohibé.

La régulation du tourisme dans ce qui est l’un des derniers bastions sauvages de la planète est aujourd’hui très débattue. L’Antarctique accueille chaque année environ 45 000 visiteurs, chiffre en constante augmentation. Nous croyons avec Olivier de Kersauson que « l’homme moderne peut se promener dans le sublime du monde s’il s’y promène sur la pointe des pieds » (Europe 1, le 22 décembre 2019).  Il s’y forge, comme Maya A., des souvenirs impérissables.

« Pour beaucoup d’entre nous, l’Antarctique est une destination mythique, surtout lorsqu’on évoque les noms de Roald Amundsen, Robert Falcon Scott, Sir Ernest Henry Shackleton, James Cook, Sir James Clark Ross, Jules Sébastien César Dumont d’Urville… Cette magnifique croisière au départ du sud chilien était pour moi un rêve de petite fille.

PROGRAMME AU JOUR LE JOUR…

15 Février : Vol Paris CDG-Santiago d’environ 15 h, avec un arrêt à Buenos Aires (nuit et dîner en vol). Pour mieux apprécier la belle capitale du Chili, je recommande d’arriver une journée plus tôt à Santiago.

Santiago du Chili par Horst Engelmann
Santiago du Chili par Horst Engelmann

16 Février : Envol pour Puerto Montt, point de départ de notre croisière le long des fjords chiliens et des îles de Patagonie. J’ai du temps libre pour visiter la ville avant d’embarquer en fin de journée sur le MS Nordkapp, navire respectant à la lettre les normes de sécurité et bénéficiant de tout le confort moderne.

17 Février : Le matin, arrivée à Castro sur l’île de Chiloé. Cette « Terre des Mouettes » est classée au patrimoine mondial par l’UNESCO pour ses églises en bois. Il fait bon flâner dans ce village de pêcheurs où les maisons en bois dites palafitos sont perchées sur pilotis à cause des inondations. Repartant de Castro en début d’après-midi, nous naviguons bientôt au milieu de l’archipel de las Guaitecas, jusqu’au golfe de Corcovado.

L'île de Chiloé par Katrin Schulz
L’île de Chiloé par Katrin Schulz

18 Février : Nous arrivons le matin dans le fjord de Puerto Chacabuco, porte d’entrée de la Patagonie, dont nous découvrons les environs en autocar avant de reprendre le bateau pour le golfe de Penas.

19 Février : Après une navigation dans des paysages fabuleux peuplés d’une faune abondante, nous débarquons à Puerto Eden, petit village de pêcheurs où l’on rencontre encore des représentants d’un peuple autochtone, les Kawésqars. Le soleil couchant nous voit voguer vers les fjords chiliens.

Puerto Eden par Pierre cb
Puerto Eden par Pierre cb

20 Février : Je me souviendrai longtemps de ces fjords et montagnes fantastiques, du détroit d’Amalia et de l’impressionnant glacier Skua. Entre la Patagonie méridionale et l’archipel de la Terre de Feu, les terres vierges sont d’une sauvage beauté. Stratégique pour la navigation entre l’Europe et la côte ouest de l’Amérique jusqu’à l’ouverture du canal de Panama en 1914, le détroit de Magellan fut longtemps une alternative plus sûre au Cap Horn.

21 Février : Arrivés le matin à Punta Arenas, ville la plus importante du détroit, réputée pour sa production de laine, nous regagnons dans la soirée le détroit de Magellan.

22 Février : Une belle navigation dans le célèbre canal de Beagle nous mène en milieu d’après-midi au Cap Horn. Un grand moment que l’exploration de cette île découverte par Jakob Lemaire et Willem Schouten en 1616, lieu mythique du bout du monde, d’autant que la mer ne permet pas toujours de débarquer, loin de là !

Maya A. au Cap Horn
Maya A. au Cap Horn

23 et 24 Février : Nous franchissons avec une déconcertante facilité le passage du Drake, qui relie le sud-est de l’océan Pacifique, le sud-ouest de l’océan Atlantique et l’océan Austral. C’est pourtant une des zones maritimes qui connaît les pires conditions météorologiques ! Au bout de 36 heures de traversée, nous la rebaptisons crânement « passage du Lake » …

25 février au 01 mars : Enfin, la péninsule Antarctique se dévoile timidement. Les nuages cachent presque jalousement une partie de ses immenses icebergs, émergeant parfois à plus de 50 m au-dessus du niveau de la mer.

Un iceberg en Antarctique. Photo : Valérie de Nord Espaces
Un iceberg en Antarctique. Photo : Valérie de Nord Espaces

Mon rêve de glace multicolore se réalise… Si, comme on s’en doute, la flore terrestre est plutôt pauvre – lichens, mousses et champignons pour l’essentiel – c’est un florilège de faune marine : baleines bleues, pingouins par millions de sept espèces différentes, six espèces de phoques… La péninsule abrite aussi une trentaine d’espèces d’oiseaux migrateurs, dont des albatros, cormorans, fulmars, manchots et pétrels. La navigation se déroule en fonction de la météo et des conditions de glace. L’approche est rendue presque irréelle par le plafond nuageux assez bas, qui cache par intermittence d’immenses montagnes couronnées de glaciers. C’est grandiose !

Grandiose Antarctique, photo de Maya A.
Grandiose Antarctique, photo de Maya A.

Notre premier débarquement, l’un des plus beaux selon moi, se fait à DECEPTION ISLAND (Whaler’s Bay). Les montagnes aux teintes vives (noir, blanc, rouge, vert, marron), les vapeurs émanant – comme en Islande à certains endroits – de la plage de sable noir, les ruines de plusieurs bâtiments et navires baleiniers donnent au lieu une ambiance étrange. Certains se baignent dans une source chaude. Ah, j’oubliais ! Sur le chemin du retour au bateau, une baleine nous salue avec sa queue ! Vraiment splendide !

Salut d'une baleine en Antarctique, photo de Maya A.
Salut d’une baleine en Antarctique, photo de Maya A.

Ancien port naturel autrefois apprécié des chasseurs de phoques américains, YANKEE HARBOUR est aujourd’hui habité par des milliers de manchots papous. En dehors des baleines, c’est notre premier contact avec la faune antarctique. Ces oiseaux patauds donnent un spectacle saisissant et parfois drôle. Nous sommes très proches sans les effrayer, suscitant plutôt la curiosité de ceux qui viennent picorer blousons et caméras. Quelques phoques tranquillement installés sur la terre ferme nous observent du coin de l’œil. Il n’est pas prudent de les approcher à moins de 15 m !

Un manchot papou en Antarctique, photo de Maya A.
Un manchot papou en Antarctique, photo de Maya A.

Autrefois utilisée par les baleiniers, la station de recherche britannique PORT LOCKROY est située sur l’île de Wiencke. Outre un petit musée très bien conservé, on y voit encore des ossements de baleines et surtout de nombreuses colonies de manchots, certains nous accompagnant presque comme des « guides locaux » !

Port Lockroy. Photo : Valérie de Nord Espaces
Port Lockroy. Photo : Valérie de Nord Espaces

LEMAIRE CHANNEL offre une des plus belles navigations qui soit avec l’étroit passage séparant Booth Island de la péninsule Antarctique, entre des falaises de glace scintillant de toute une gamme de bleus… Parfois, de fins filets nuageux tombent sur les montagnes noires, laissant apparaître au premier plan de petits icebergs et des langues glaciaires. Majestueux !

Aujourd’hui ukrainienne, la base AKADEMIK VERNADSKY est l’ancienne station britannique Faraday. Elle poursuit une surveillance du climat entamée en 1947. Sa visite intéressante est conclue par une dégustation de vodka « on the rocks ».

La base Akademik Vernadsky par Jerzy Strzelecki
La base Akademik Vernadsky par Jerzy Strzelecki

PARADISE HARBOUR (Almirante Brown) fut ainsi nommée par les baleiniers y opérant au début du XXe siècle pour ses majestueux icebergs et sublimes montagnes. D’autant plus grandiose que le soleil est de la partie dès notre arrivée dans la baie !

Découverte en 1898 par le lieutenant belge Adrien de Garlache, l’île de CUVERVILLE fut ainsi nommée en l’honneur de l’amiral français Albert Cuverville. Nous observons pendant plus d’une heure une importante colonie de manchots papous. Une telle proximité est décidément fascinante…

L'île de Cuverville par David Stanley
L’île de Cuverville par David Stanley

HALF MOON ISLAND est située près de la base argentine de Camara. La demi-lune longue de 2 km accueille une grande colonie de manchots à jugulaire. Plusieurs épaves de baleiniers y sont jalousement gardées par des phoques joueurs. Ses teintes principalement blanches et noires donnent à l’île un aspect vraiment lunaire.

Nous débarquons ensuite à la base HENRYK ARCTOWSKI de l’académie polonaise des sciences Antarctiques, ouverte en 1977. Ses onze chercheurs étudient les oiseaux et mammifères marins. L’accueil est très chaleureux !

Un phoque en Antarctique par Valérie de Nord Espaces
Un phoque en Antarctique par Valérie de Nord Espaces

La colonie d’éléphants de mer d’ELEPHANT ISLAND lui donna son nom. C’est ici que trouva refuge l’équipage de l’Endurance, navire de Shackleton broyé par les glaces. Pendant que celui-ci et cinq compagnons entreprenaient leur course épique vers la Géorgie du sud pour trouver du secours, les autres survécurent quatre mois sous deux canots de sauvetage retournés. Les sommets de l’île sont de toute beauté, même si une averse de neige assombrit d’un coup le paysage, empêchant notre dernière sortie en zodiac !

02 Mars : Nous quittons avec grand regret la péninsule Antarctique. 430 Miles Nautiques (env. 800km) nous séparent du Cap Horn, soit environ 35 heures de navigation. Contrairement à l’aller, la mer est agitée avec de belles vagues de 5/6 m ! Certains en gardent un souvenir cuisant !

Arrivée à Ushuaïa. Photo : Valérie de Nord Espaces
Arrivée à Ushuaïa. Photo : Valérie de Nord Espaces

03 Mars : Nous arrivons dans la matinée à Ushuaïa. J’aurais aimé passer plus de temps dans cette ville argentine du bout du monde, d’autant qu’il faisait un temps splendide… Après un tour au parc national d’Ushuaïa, nous prenons l’avion pour Buenos Aires (environ 4h30 de vol). Au « Paris de l’Amérique du Sud », le célèbre théâtre de Carlos Gardel nous accueille pour un dîner et un spectacle de tango.

L'obélisque de Buenos Aires par Matias Cruz
L’obélisque de Buenos Aires par Matias Cruz

05 Mars : Retour à Paname !

Maya A. »

Croisière jusqu’au cercle polaire Antarctique

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Julia Snegur

Julia, diplômée en sociologie et en géopolitique, grande voyageuse, notre chère collègue et responsable de la communication

A propos de l'auteur

Julia Snegur

Julia, diplômée en sociologie et en géopolitique, grande voyageuse, notre chère collègue et responsable de la communication

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