La Norvège insulaire éblouit ses visiteurs par ses fjords majestueux, ses plages de sable blanc, ses aigles pêcheurs, sa riche faune marine, ses villages aux cabanes sur pilotis appelées rorbus… C’est l’été dernier que Madame B. prit ces magnifiques photos, à l’occasion de son autotour Des îles au-delà du cercle polaire. Découvrez vous aussi dans les meilleures conditions la grande Senja aux « Dents du Diable » si photogéniques, les Vesterålen associant paysages alpestres et safaris baleines, puis les fameuses Lofoten ainsi décrites à l’occasion de l’Exposition Universelle de 1878 * :
« Le groupe des îles Lofoten et Vesterålen, qui peut être considéré comme la limite entre l’Océan Atlantique et l’Océan Glacial Arctique, présente une superficie de 5820 kilomètres carrés ; 40 de ces îles renferment une population de 35 000 habitants. »
« Les montagnes de Lofoten et en partie celles de Vesteraalen s’abaissent, à l’ouest, presque perpendiculairement sur la mer et forment avec leurs précipices et leurs sommets dentelés ce que la côte de Norvège peut offrir de plus sauvage, de plus déchiré, mais en même temps de plus grandiose et de plus pittoresque. »
« Les courants qui, généralement parlant, sont assez uniformes depuis le cap de Lindesnæs, en allant vers le nord, prennent aux îles Lofoten un caractère si étrange qu’ils méritent un chapitre spécial. Une grande partie des masses d’eau considérables que charrient le flux et le reflux étant obligée de franchir les passes étroites des îles Lofoten, y détermine des courants plus forts qu’ailleurs. Le plus fort est le « Malstreum » entre le promontoire Lofotodde et l’île Mosken. Sans avoir l’importance que lui attribue la tradition, le Malstreum peut cependant parfois, en hiver et par les tempêtes d’ouest, tourner en puissants tourbillons animés d’une rapidité de 10 à 12 kilomètres par heure. »
« La pêche à la ligne simple tend de plus en plus à disparaître devant des moyens plus perfectionnés ; voici, du reste, comment elle se pratique : les bateaux, montés aux îles Lofoten de 3 à 5 hommes […], se rendent en pleine mer, dès que le temps n’y fait pas obstacle, et vont chercher le poisson sur les bancs, où il s’est fixé, à une profondeur de 60 à 180 mètres et à des distances très variables, quelquefois à 10 kilomètres ou plus […] »
« Aux îles Lofoten on taxe à 250 poissons environ la pêche journalière d’un bateau de 5 hommes, mais il lui arrive aussi d’en pêcher 500, et le bateau est alors rempli. »
« Il est rare aussi, aux îles Lofoten, que le poisson se gâte, parce que généralement il y règne, au printemps, des vents du Nord et un temps sec. »
Notre autotour vous fera aussi naviguer sur l’Express Côtier, visiter Harstad sur l’île d’Hinnøya et surtout Tromsø, petit « Paris du Nord » à l’intense vie sociale et culturelle. Entre nature et culture, refusez de choisir !
* Le Royaume de Norvège et le Peuple Norvégien – Rapport à l’Exposition Universelle de 1878 à Paris, Dr. Ole Jacob BROCH, Christiania, 1878
Des îles au-delà du cercle polaire
Sébastien
Sébastien, notre cher collègue est passionné de voyages et d’écriture, il contribue notamment à la communication de Nord Espaces.
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