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CHEZ LES NENETS : RENCONTRE EN TERRE INCONNUE

20 avril 2016
  • Nord Espaces a testé pour vous…
  • Récits & Carnets de voyage

Après l’émission télévisée « Rencontre en terre inconnue » où Charlotte de Turckheim partageait la vie des Nenets, NORD ESPACES  a organisé une exposition des photographies de Sergei Annissimov, auteur des plusieurs ouvrages et lauréat de concours du National Géographique pour ses photos consacrées aux nomades Nenets. Depuis plusieurs personnes nous ont contactés pour vivre cette expérience.

Déjà il y a une dizaine d’années, je me suis rendue en Tchoukotka pendant l’hiver pour rencontrer des éleveurs de rennes tchouktches qui ont un mode de vie similaire aux Nenets (à ne pas confondre avec les tchouktches « côtiers », chasseurs de mammifères marins). J’ai gardé un petit malaise après ce voyage organisé par l’administration de la région avec l’objectif d’amener du tourisme dans ses contrées pour dynamiser l’économie de la région : autant 1000 km en motoneige à travers la toundra, les lacs et les montagnes était une expérience fascinante pour notre groupe international d’écrivains, de journalistes et de tour–opérateurs d’aventure, autant débarquer en force en délogeant une famille de leur yarangue (leur tente traditionnelle) pour une nuit m’avait laissé un arrière-goût. Depuis je me suis obstinée pour commercialiser ce type de voyage avec respect.

Analysant à plusieurs reprises mes divers ressentis et ceux des tchouktches avec qui j’ai pu communiquer (ils parlent tous le russe),  j’ai enfin trouvé le concept que je juge moralement gagnant pour tous et qui a fait ses preuves.

Tout d’abord, les groupes doivent être petits, microscopiques même pour permettre de s’intégrer ! 4 personnes c’est bien.

Ce grand voyage – qui n’est pas un- , a pour centre l’Humain, l’expérience de vie et le partage avec les autres. Le but de votre voyage n’est donc pas de « voir comment ils vivent », mais d’arriver à établir un véritable contact ; d’arrêter d’être entre vous mais d’être avec eux. C’est quand on est peu nombreux que les mystères se découvrent. Les sociologues savent que les simples proportions mathématiques font de vous ou un envahisseur, ou un invité, ou un ami…  On sait que les petites brigades d’éleveurs travaillent souvent en famille, soit au total environ 8 personnes (avec babushka et les enfants).

Deuxième point important le traducteur ne suffit pas.

Il faut que quelqu’un soit médiateur et crée un lien. Éventuellement l’un des leurs qui vous présente et vous intègre à la vie de la communauté. J’ai la chance de pouvoir m’appuyer sur deux personnes de confiance : la première issue du milieu universitaire de Moscou parlant parfaitement le français et la seconde, un guide local d’origine Nenets. Les deux hommes travaillent ensemble depuis des années.

Troisième chose, il faut à tout prix éviter de vous tromper du voyage.

Vous devez intégrer d’office que vous n’êtes pas le Client Roi comme en ont l’habitude les vacanciers en Occident, mais vous êtes un visiteur, un voyageur que les Nenets ont bien voulu prendre sous leur toit pour partager des moments de vie avec eux. Oubliez donc votre confort habituel, les loisirs dont vous avez l’habitude, vos téléphones portables et vos plats préférés.

Enfin, soyez patient.

Vous êtes un étranger et vous allez être observé pendant une journée ou deux. Les enfants vous éviteront et les sourires n’arriveront pas tout de suite. Dans ces contrées, on ne sourit pas sans raison. Il ne faut pas chercher à briser la glace, il faut atteindre qu’elle fonde.

Ne les regardez pas comme des sauvages quand ils vont déguster la viande crue d’un renne fraichement tué, les enfants rouges comme de petits louveteaux. Partez en Méditerranée si vous êtes un végétarien convaincu. Là-bas, des fruits, des légumes et de l’huile d’olive, ici la viande crue pour avoir les apports nécessaires aux corps humains et survivre dans des conditions extrêmes ;

Si vous ne supportez absolument pas le froid, choisissez un autre voyage. La température varie de +20 °C à l’intérieur des tentes à -30 °C à l’extérieur (en mars). Le matin quand vous ouvrez votre Yarangue ou votre Tchoum (pour les Nenets) des vapeurs s’échappent ; vous êtes entourés de brume et durant quelques instants vous ne voyez qu’elle.

A la longue, aucun vêtement n’est plus efficace que les vêtements traditionnels de Nenets. C’est la raison pour laquelle les clients Nord Espaces qui sont partis cette année 2016 n’ont jamais quitté les vêtements prêtés par les Nenets jusqu’à la fin de leur séjour.

Si vous avez des idées fixes sur la politique russe, évitez au moins d’en parler mais vous pouvez poser délicatement la question et gardez vos commentaires pour vous.

Si vous voulez partager, ils apprécieront les fruits, mêmes secs, des noisettes. Évitez l’alcool, c’est évident. Les hommes apprécient les couteaux, et …. les petites clochettes pour leurs rennes – je m’approvisionne dans boutiques dédiées à la voile -, mais vous pouvez aussi penser aux masques de ski.

Des aurores boréale peuvent être surprenantes, loin des villes et de villages. Autrement le ciel parsemé d’étoiles est magnifique.

Si je voulais résumer l’attitude essentielle à adopter pendant ce voyage ce serait : n’attendez rien, mais appréciez chaque chose.

Enfin aucun voyageur ne sera inscrit pour ce voyage sans échange préalable autant pour l’intéressé mais aussi pour les Nenets et enfin pour moi qui gère l’organisation.

Et voici quelques photos prise après la « fonte de glace » :

Et si vous voulez partir consulter ce programme

  • nenets

Julia Snegur

Julia, diplômée en sociologie et en géopolitique, grande voyageuse, notre chère collègue et responsable de la communication

A propos de l'auteur

Julia Snegur

Julia, diplômée en sociologie et en géopolitique, grande voyageuse, notre chère collègue et responsable de la communication

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